"Crânes de la Censure"

Contrairement aux singes de la sagesse, "les crânes de la censure" n'utilisent pas leurs mains. Ils sont contraints et ne peuvent pas s'exprimer librement. Pris indépendamment les uns des autres, il n'est pas aisé de les comprendre et l'œuvre perd toute sa symbolique. Ce n'est qu'en étant unis qu'ils pourront faire face à l'asservissement et lutter contre la censure régissant leur vie quotidienne.

La première peinture représente un crâne portant un casque sur ses oreilles. En plus d'empêcher l'écoute, celui-ci diffuse des messages de propagande en continu.

La deuxième et la troisième peinture "parlent" d'elles-mêmes. Il suffit de les "voir".

Ironie de l'œuvre, l'artiste s'est autocensuré en la réalisant. Bandeau, bâillon et casque devaient à l'origine arborer des symboles propre à un pays que l'on ne citera pas. Bien sûr, chacun pourra aussi y reconnaître le pays qui pour lui représente l'oppression. Les exemples ne manquent pas.

Bokran a réalisé ce tryptique entièrement à la bombe aérosol via la superposition de pochoirs basés sur ses dessins puis découpés à la main.